Immanquables FSU - Juin 2025


Hommage à Philippe Béquin

La récente disparition de notre collègue et camarade Philippe Béquin, enseignant-chercheur à l’IUT du Mans, chef du département Mesures Physiques, et chercheur au Laboratoire d’Acoustique de l’Université du Mans (LAUM), emporté brutalement par la maladie à l’âge de 61 ans, a profondément affecté la section FSU de notre université.

Philippe avait effectué l’essentiel de son parcours à l’Université du Mans, où il s’était investi aussi bien dans la formation que dans la recherche, notamment en acoustique. Il dirigeait le département Mesures Physiques depuis 2021, avec exigence, bienveillance et disponibilité. Son engagement professionnel s’était également traduit par un investissement syndical discret mais constant au sein du SNESUP-FSU.

Apprécié de toutes et tous pour sa modestie, son altruisme et sa fidélité aux valeurs du service public, Philippe laissera le souvenir d’un collègue profondément humain, engagé pour le collectif, proche de ses étudiant·es et de ses collègues.

Sa disparition laisse un grand vide. La section FSU, comme l’ensemble de la communauté universitaire, salue sa mémoire et adresse ses pensées les plus sincères à sa famille, à ses proches et à toutes celles et ceux qui ont eu la chance de le côtoyer et de partager avec lui une part de chemin.

Son engagement, son humanité et sa rigueur professionnelle continueront d’inspirer notre attachement à une université publique ouverte, solidaire et fidèle à ses valeurs.


Retour sur le Conseil d'administration du 22 mai 2025

Propos liminaire de la FSU

Lien vers la déclaration

Présentation de l'auto-évaluation de la ComUE UA-LMU

Le Président de la ComUE a présenté au dernier Conseil d’administration les résultats de l’auto-évaluation de la ComUE expérimentale Angers – Le Mans.

Ce rapport, prévu par les statuts quatre ans après le lancement de l’expérimentation, a été mené de manière transparente, rigoureuse et collective. Il dresse un bilan lucide de la ComUE, mettant en évidence les limites structurelles et opérationnelles de la structure – notamment liées au manque d’engagement réel des présidences des établissements fondateurs – mais aussi des réussites significatives :

  • le soutien à une soixantaine de projets collaboratifs en formation, recherche et innovation ;
  • le lancement d’un Pôle Universitaire d’Innovation (PUI) commun financé à hauteur de 3 M€ dans le cadre de France 2030 ;
  • la création d’un pôle de coordination Santé et Territoire, à l’origine de deux initiatives structurantes : le projet TUS (Territoire Universitaire de Santé), qui a permis la création de 23 postes de praticiens hospitaliers universitaires répartis dans plusieurs établissements hospitaliers des zones sous-dotées de la Sarthe et de la Mayenne, en désertification médicale, en lien avec les collectivités territoriales ;
  • le réseau SAM (Santé Angers – Le Mans), qui a soutenu près de 25 projets de recherche et développement en santé, mobilisant chercheurs, professionnels de santé, établissements hospitaliers, collectivités locales et monde socio-économique autour de thématiques comme la télémédecine, l’ingénierie médicale, la prévention, les parcours de soins coordonnés ou la pratique des soins avancés...

La ComUE a néanmoins souffert d’un manque criant de moyens, qui a limité ses capacités d’action et d’animation sur le long terme.

Malgré ce bilan, la présidence de l’Université d’Angers (UA) a engagé, sans attendre la finalisation du rapport d’auto-évaluation ni la formulation des recommandations du groupe de travail dédié – composé d’élu·es des deux universités fondatrices, de représentant·es des membres associés (CHU, CH) et des collectivités (notamment Le Mans Métropole) – un processus unilatéral de dissolution de la ComUE, avec l’assentiment tacite de la précédente présidence de LMU. Ce groupe de travail, pourtant désigné pour analyser objectivement les perspectives de structuration du site, n’a jamais été saisi sur les scénarios alternatifs à la dissolution. Plus grave encore, la présidence de l’UA a simultanément lancé, sans en informer ni la présidence sortante ni la nouvelle présidence de LMU, un projet de Convention de Coordination Territoriale (CCT) strictement centrée sur le site angevin, avec des établissements privés du territoire. Cette CCT est destinée à servir de base à un futur Établissement Public Expérimental (EPE) angevin, dans lequel LMU ne serait intégrée que comme membre associé, et encore, dans un rôle secondaire. Ce projet, initié dans le dos de l’autre établissement fondateur, constitue une rupture manifeste des engagements pris devant le ministère et le rectorat en mai 2024, à savoir qu’un éventuel arrêt de l’expérimentation ComUE donne lieu à une concertation loyale sur un nouveau cadre partenarial couvrant l’ensemble du périmètre actuel, incluant Le Mans et Laval. Il faut rappeler que ce projet de CCT puis d’EPE de l’UA, fondé uniquement sur des alliances locales avec les établissements privés angevins, manque cruellement d’ambition et de perspectives pour la structuration publique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à Angers même. Sa viabilité scientifique, académique et institutionnelle est particulièrement incertaine.

Ce comportement unilatéral, hégémonique et déloyal vise à placer LMU dans une position de subordination institutionnelle. L’avenir de notre établissement est aujourd’hui menacé par cette stratégie de fragmentation du site, dont l’effet immédiat est de substituer à la coopération une logique de mise en concurrence entre établissements publics. Le cas du PUI PREDICT en est une illustration directe : l’UA a lancé une tentative de reprise du chef de filât, jusqu’ici assuré par la ComUE, sans discussion avec la nouvelle présidence de LMU. Le chef de projet et le coordonnateur scientifique du PUI étant déjà issus de l’UA, la bascule du chef de filât ne ferait que renforcer un déséquilibre croissant au détriment de LMU.

Dans ce contexte, la balkanisation en cours du site Angers – Le Mans affaiblit fortement le site, notamment face à l’EPE Nantes Université, qui se retire progressivement des dispositifs régionaux communs, en particulier des écoles doctorales jusqu’ici partagées avec LMU et l’UA. À court terme, ce retrait compromettrait la pérennité des études doctorales sur nos deux sites, qui peineraient à atteindre seuls la masse critique nécessaire au maintien d’écoles doctorales reconnues et attractives.

La FSU dénonce cette stratégie d’isolement de LMU dans un contexte régional déséquilibré. Alors que Nantes Université est déjà un EPE structuré et que l’UA amorce seule une évolution similaire, LMU se retrouve esseulée, affaiblie et sans perspective claire de structuration à l’échelle de son territoire. Nous refusons que Le Mans Université soit rejetée à la périphérie, reléguée à un strapontin dans un futur dispositif piloté depuis Angers.

Pour toutes ces raisons, les élu·es FSU au Conseil d’administration de LMU ont proposé, lors de la séance du 23 mai 2025, une motion instaurant un moratoire sur la dissolution de la ComUE, tant qu’une alternative structurée, argumentée et réellement concertée n’aura pas été examinée dans les instances des deux établissements. Cette motion a été adoptée à une large majorité (30 voix pour, 3 abstentions, aucun vote contre) :

Lien vers la motion

Cette motion a été soutenue à l’unanimité des administratrices et administrateurs présents, y compris par le président sortant, à l’exception des deux élu·es UNSA et de l’élu UNEF qui se sont abstenus !

Conformément à cette motion, la FSU appelle solennellement l’ensemble des membres du Conseil d’administration de LMU à voter contre la dissolution précipitée de la ComUE, tant qu’un projet d’organisation post-ComUE prenant en compte les intérêts des deux universités fondatrices et l’intérêt général du service public d’enseignement supérieur et de recherche n’aura pas été discuté de manière loyale, équilibrée et transparente.

Point d'étape sur le dossier TechnoCampus

La présidence informe le Conseil d’administration de l’action en cours concernant la renégociation du bail du TechnoCampus. En effet, les montants exorbitants du loyer exigés par la Région ainsi que les charges associées doivent être rapidement revus. L’université ne peut pas se permettre, dans le contexte budgétaire actuel, de supporter de telles dépenses.

La FSU rappelle que les Régions ont pour mission de soutenir le développement de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, notamment par la définition d’une stratégie territoriale (SRESRI), le financement d’équipements universitaires et l’aménagement équilibré du territoire universitaire. À ce titre, elles doivent agir en cohérence avec l’intérêt général, en soutenant les établissements publics d’enseignement supérieur et non en leur imposant des charges assimilables à un modèle immobilier spéculatif.

La FSU exige donc que la Région revoie sans délai le modèle économique des TechnoCampus et qu’elle cesse de traiter sur le même plan les établissements publics et les structures privées, en contradiction avec ses responsabilités institutionnelles en matière de service public d’Enseignement Supérieur et de Recherche.


Comité social d'administration du 23 mai 2025

Propos liminaire de UNSA-Éducation :

En ouverture du CSA, le syndicat UNSA a demandé à pouvoir lire un propos liminaire. Ce dernier a, d'ailleurs, été diffusé par la suite sur leur liste de diffusion syndicale. Certains passages de cette intervention comportaient des allusions implicites que chacun aura su replacer dans le contexte syndical actuel.

La seule réponse de la FSU est de rappeler, dans cette période critique, extrêmement difficile pour notre université — exsangue financièrement et budgétairement, clouée au pilori après quatre années de gestion indigente par la présidence sortante —, ses valeurs et les fondements de son action :

  • Indépendance : qui s’exerce dans la capacité à représenter les personnels sans pression extérieure, ni allégeance à un pouvoir quelconque (politique, économique...),
  • Ethique syndicale : une éthique d’action, de responsabilité, de cohérence, qui n’a pas attendu des élections aux conseils centraux ou aux instances professionnelles pour nous permettre de travailler, sans errements politiques, sur une vision pour notre établissement, avec les idées et les fondamentaux que nous portons, et dans un engagement constant contre toute forme de clientélisme,
  • Représentation syndicale : les représentant·es FSU sont élu·es par leurs collègues, qui savent parfaitement distinguer nos engagements institutionnels et notre action syndicale. À chaque étape, nous rendons compte de nos votes, expliquons nos positions et défendons tous les personnels BIATSS, enseignant·es, enseignant·es-chercheur·es, chercheur·es, titulaires ou contractuel·les avec constance, clarté et loyauté,
  • Dialogue et action : la FSU, dans le contexte actuel, rappelle que, pour construire un avenir à notre établissement et assurer sa survie dans l’ESR, elle est partisane d’un dialogue entre toutes les entités professionnelles et représentatives.

La FSU alerte par ailleurs sur le risque croissant de marginalisation institutionnelle de Le Mans Université, dans un contexte de reconfiguration régionale marqué par les manœuvres déloyales de la présidence de l’Université d’Angers, engagée dans une logique de repli local et de captation de ressources communes. Ce repli menace l’existence même d’un site universitaire équilibré et cohérent à l’échelle régionale, et appelle une vigilance collective renforcée.

Demain, ce sont, à n’en pas douter, des mobilisations de toutes et tous et des prises de position communes qui seront nécessaires pour faire entendre la voix des personnels de LMU face à l’étau budgétaire en place et aux risques de marginalisation de notre université.

Calendrier universitaire 2025-2026

De nombreux échanges ont eu lieu quant aux propositions formulées par l’équipe de direction, notamment l’ajout de deux jours de fermeture supplémentaires à l’approche de Noël, ainsi que deux autres en début des congés d’été.

Les organisations syndicales ont souligné que la fermeture de l’établissement pouvait poser plusieurs difficultés, notamment pour les laboratoires dont certains personnels doivent poursuivre leurs activités de recherche, y compris pendant les congés. Par ailleurs, l’imposition de jours de congés fixes peut se révéler délicate pour des collègues dont les conjoint·es n’ont pas la maîtrise de leur propre calendrier.

L’équipe de direction a motivé l’ajout de deux jours de fermeture à Noël par un objectif d’économie, chaque journée de chauffage représentant environ 5 000 €. À l’issue des discussions, une solution de compromis a été formulée : maintenir les deux jours de fermeture à Noël, mais renoncer à avancer les congés d’été.

La FSU, consciente des efforts collectifs nécessaires dans le contexte budgétaire actuel, a validé cette proposition. Les syndicats UNSA-Éducation et FO ont voté contre.

Question diverse d'UNSA-Education

L'UNSA avait demandé à ce que le point suivant soit mis à l'ordre du jour du prochain CSA :

  • la possibilité pour les agents qui badgent de dé-badger pour se rendre à des RDV médicaux.

Ce débat avait déjà eu lieu sous la présidence sortante. Les conclusions de celui-ci, outre un positionnement de refus ferme et assumé du DGS, avaient conduit à considérer qu’il n’était pas possible de concéder des autorisations d’absence pour motif médical sans imposer aux agent·es sollicitant ces absences de justifier leur demande auprès de leur hiérarchie par la présentation d’un certificat médical ou d’une convocation.

La FSU, quant à elle, avait souligné qu’une autorisation ponctuelle de débadger pour se rendre à un rendez-vous médical — durant une plage horaire de présence obligatoire — pouvait être envisagée sans exigence de justificatif. Il s’agirait avant tout de faire preuve de confiance a priori envers les agent·es. Si des abus étaient suspectés ou constatés, il appartiendrait alors à la hiérarchie d’ouvrir un dialogue avec l’agent·e concerné·e afin de clarifier la situation.

Nous restons convaincus que chacun·e est responsable, et que la confiance placée dans les agent·es ne peut être que le reflet de leur engagement dans leur travail quotidien et de leur contribution aux missions de service public qui nous sont collectivement assignées. La proposition de la FSU s’inscrit ainsi dans l’esprit d’un encadrement souple fondé sur la confiance, et peut être pleinement argumentée au nom de la qualité de vie au travail, du respect des agent·es, et de la nécessaire dé-bureaucratisation de la gestion quotidienne des ressources humaines dans notre établissement.


Pour information : Courrier de la Rectrice à la Présidente de LMU dans le cadre des conditions de retour à l'équilibre financier imposées par le Rectorat lors de l'adoption du Budget initial 2025

Le 3 juin 2025,

Madame la Présidente de l'Université du Mans

Objet : Délibération sur les conditions de retour à l'équilibre

La présentation du compte financier 2024 de l'université lors de la séance du conseil d'administration du 6 mars 2025 démontre une dégradation continue de la situation financière de l'Université, malgré les efforts consentis en fin d'exercice 2024 pour éviter une insuffisance de trésorerie.

Comme le prévoit le nouveau décret financier, trois critères de soutenabilité font désormais l'objet d'une obligation de respect d'un seuil minimal. Avec le compte financier 2024, deux des trois critères n'étaient pas satisfaits et aucun ne le sera sur l'exercice 2025, selon les prévisions du budget initial 2025. Le nombre de jours de trésorerie passerait de 29.3 à 21.9 jours (seuil : 30 jours), le nombre de jours de fonds de roulement de 23.7 à 13.3 jours (seuil : 15 jours), et les charges de personnel de 85.5 à 87.1 % des produits encaissables (seuil : 83 %).

Par application du nouvel article R. 719-109 du code de l'Education, une délibération sur les conditions de retour à l'équilibre (ci-après CRE) financier pour l'exercice 2025 est exigée lors du vote du compte financier 2024. Cette délibération et un budget rectificatif en traduisant les orientations doivent être adoptés par le Conseil d'Administration dans un délai de trois mois. Le projet de délibération portant conditions de retour à l'équilibre doit par ailleurs recueillir mon avis conforme préalablement à sa transmission aux membres du conseil d'administration.

Conformément à ces dispositions, vous m'avez transmis un document relatif aux conditions de retour à l'équilibre et une liasse budgétaire portant budget rectificatif. La délibération relative aux CRE est inscrite au conseil d'administration du 6 juin prochain, le budget rectificatif étant quant à lui décalé à l'instance du 12 juin.

Je tiens en premier lieu à saluer l'exercice que vous avez réalisé dans un délai extrêmement court depuis votre prise de fonction, et la démarche résolument engagée d'une transparence des modalités d'élaboration du budget dans un dialogue de gestion avec les composantes, les laboratoires et les services.

Je note également avec satisfaction les travaux d'ores et déjà entrepris, qui vous conduisent à proposer dès cette délibération relative aux CRE une économie sur les dépenses de fonctionnement de l'ordre de 260 000 € sur les frais de déplacement et de restauration.

Parallèlement à ces mesures, il ressort néanmoins du projet de CRE et du budget rectificatif qui lui est associé :

  • une augmentation globale des dépenses de fonctionnement et d'investissement d'1 M€, présentée comme une « re-dotation des budgets des composantes et services (...) pour un montant de 800 k€ en fonctionnement et de 200 k€ en investissement ». Si le budget rectificatif profite de l'augmentation de la subvention pour charges de service public de 46 100 €, de celle des autres financements publics de 290 000 € et de celle des recettes propres de 331 000 €, l'augmentation des autorisations d'engagement (AE) n'est pas couverte par des ressources nouvelles et suffisantes. Comparés au compte financier 2024, les crédits de paiement de fonctionnement sont en hausse de 2,3 M€, soit une augmentation de 16,8 %. Si la moitié de cette augmentation est due au report de charges de 2024, l'autre moitié aura nécessairement un impact sur le résultat patrimonial, dégradé de 385 000 € par rapport au budget initial.

Ainsi cette augmentation vient neutraliser les économies par ailleurs recherchées et il serait pertinent, à ce niveau de dégradation de la situation financière de l'établissement, d'envisager rapidement un pilotage fin des prévisions d'exécution des dépenses inscrites au budget initial afin de réduire cet effet négatif sur le résultat.

  • sans doute par manque de temps, le projet de délibération portant CRE passe très rapidement sur l'analyse de la consommation de la masse salariale et des mesures demandées à l'occasion du budget initial pour garantir sa décroissance. Le vote du budget initial a été acquis à condition de réduire de manière drastique la campagne d'emploi (i.e. campagne blanche à l'exclusion des recrutements d'enseignants du second degré dont les recrutements étaient déjà lancés, pour les titulaires comme pour les contractuels, dont le recrutement était limité à la possibilité de recruter quelques ATER).

Dans mon courrier en date du 26 février 2025, j'ai par ailleurs suggéré un gel immédiat de toutes les CDIsations envisagées, de même que tout nouvel indemnitaire, comme par exemple la nouvelle prime de fonctions des contractuels enseignants, deux mesures prévues dans la note de l'ordonnateur.

Dans la note de l'ordonnateur qui accompagne ce budget rectificatif, vous indiquez que « l'évaluation de la masse salariale a été minorée sur la base de deux engagements de la gouvernance précédente à hauteur de 100 k€ et 250 k€. Ces deux minorations ne paraissent pas avoir été estimées de manière sincère ; [et que] les dépenses constatées de janvier à mars font apparaître une moindre consommation de la masse salariale par rapport aux prévisions à hauteur de 400 k€.

Or la consommation de la masse salariale en emplois et en euros devrait faire l'objet d'une analyse exhaustive.

  • une nouvelle dégradation des indicateurs financiers : ce budget rectificatif n'améliore pas les indicateurs financiers du budget initial 2025, et confirme une dégradation par rapport à 2024. Ainsi le solde budgétaire est déficitaire de 2,02 M€ (contre -2.07 M€ au BI), le résultat patrimonial est déficitaire de 2.7 M€ (contre -2.3 M€ au BI). Faute de pouvoir dégager une CAF, l'insuffisance d'autofinancement s'accroît pour atteindre -0.5 M€ (contre -0.1 M€ au BI). Enfin le niveau final de la trésorerie reste très faible (21.7 jours de fonctionnement contre 21.9 jours au BI). Le fonds de roulement regagne quant à lui 0,6 M€ et le taux de pression de la masse salariale (dit ratio Dizambourg) s'améliore légèrement (86.4 % contre 87.1 % au BI). Avec ce budget rectificatif, le niveau très bas de la trésorerie demeure préoccupant.

  • une demande d'accompagnement exceptionnel d'un montant de 2 M€ qui, dans le contexte budgétaire global actuel, a peu de chance d'aboutir rapidement.

En conclusion, si les trois indicateurs n'ont guère de chance de pouvoir revenir à l'équilibre dans un délai si court, il s'agit bien néanmoins de consolider les mesures d'économies déjà engagées, leur suivi, et la trajectoire de retour à l'équilibre. En l'état, le projet de CRE et la délibération qui le présente ne recueillent pas mon avis conforme.

Par application du nouveau décret financier, un nouveau projet de CRE et une nouvelle délibération, tenant compte de ces observations, devront m'être transmis en vue d'un vote avant la mi-juillet.

Je peux d'ici là vous confirmer toute la disponibilité des services, afin de vous accompagner dans cette démarche. Rectrice